I-L'histoire du dopage

09/02/2014 13:12

Dans l’antiquité déjà, les athlètes des premiers jeux Olympiens buvaient et préparaient des recettes à base de viande de chèvre, de sang de taureau ou de plantes censées renforcer les muscles et revitaliser le sang. Les gladiateurs à Rome, avant de rentrer dans l’arène, fumaient du cannabis afin d’atténuer leur peur, cela est Le dopage est une pratique ancienne, qui semble être née en même temps que les premières compétitions sportives. Dans les Jeux olympiques antiques, l'alcool était prohibé. Un juge placé à l'entrée des stades reniflait l'haleine des compétiteurs.

 

Le premier cas moderne avéré remonte à 1865 : des nageurs à Amsterdam. À la même époque, le vin Mariani était conseillé aux sportifs. Il était « aromatisé » avec des feuilles de coca. Le premier mort à cause du dopage, Arthur Linton, le fut en 1896.

On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes. Sur l'épreuve d'athlétisme du 100 mètres, dans les années 1960, les performances connaissent un bond avant de se stabiliser dans les années 1970-80. Mais les performances redécollent à partir des années 1980, soit au moment où l'EPO et de nouvelles hormones, anabolisants et produits masquant indétectables sont mis sur le marché.

La Seconde Guerre mondiale marque un tournant décisif dans l’histoire du dopage. Car les laboratoires se doivent de trouver de nouveaux moyens, plus efficaces, de soigner les blessés, d’aider les soldats à soulager leurs souffrances et à retrouver leurs moyens. La paix revenue, les athlètes comprennent d’emblée l’usage qu’ils peuvent faire de ces substances. Le dopage occasionnel succède un dopage plus régulier, mieux programmé et, bientôt, capable d’échapper aux contrôles.
Dans les années 1960, le dopage se répand rapidement, provoquant de nombreux accidents. Le sport est désormais une véritable industrie, dont l’impact politique et économique est de loin négligeable. Dans les pays du bloc soviétique s’organise des camps destinés aux athlètes doués qui, on le découvrira plus tard, étaient systématiquement dopés à leur insu.

Après la Seconde Guerre mondiale, la télévision et les journaux prirent une importance considérable dans la société. Un événement choc, à l’origine de débats sur le sport, fut la mort en direct de Tom Simpson, (image dans la galeire photo) en 1967, lors du très médiatisé Tour de France. Ce drame eut un impact majeur sur la politique antidopage qui commença alors à se mettre en place.

 

   Tom simspson

 

 

Ensuite c’est l’escalade…De hier à aujourd’hui ont éclaté de nombreuses affaires de dopage ou plutôt d’athlètes qui n’ont su dissimuler, faute de calculs judicieux, les substances contenues dans leur sang. On connaît donc médiatiquement les sportifs malchanceux détrônés de leur gloire et titre en athlétisme, cyclisme, haltérophilie, football, rugby, tennis, boxe et bien d’autres disciplines encore.

Lors des Jeux olympiques de Séoul (Corée du Sud), une dizaine d'athlètes sont contrôlés positifs aux stéroïdes anabolisants, un produit permettant une prise rapide de muscles. Un phénomène déjà observé à Los Angeles quatre ans plus tôt. En 1988, le plus célèbre d'entre eux est le sprinteur Ben Johnson, éphémère médaillé d'or sur 100 mètres. Quelques jours après sa victoire, en 9''79 devant Carl Lewis, le Canadien est convaincu de dopage au stanozolol, un dérivé de testostérone. Suspendu de compétition durant sept ans, Johnson est la première star planétaire aussi lourdement sanctionnée. Désormais, la suspicion se généralise dans le sport de haut niveau.

Le comité international olympique (CIO) et l’Association suisse du sport (ASS) entendent par dopage « tout usage volontaire ou involontaire de substances appartenant aux classes interdites ainsi que tout recours aux méthodes défendues selon la liste en vigueur ».

Le dopage a donc une longue histoire derrière lui et s’est propagé au point de devenir un phénomène de société, suscitant beaucoup d’intérêt auprès du public qui suit les événements sportifs. Relayés par les médias, les cas de dopage lors des compétitions font toujours sensation, mais l’on oublie qu’ils ne concernent pas seulement les sportifs. Alessandro Donati, directeur du Centre de recherche sur la méthodologie de l’entraînement, au Comité national olympique italien, a récemment décrit les cinq catégories de consommateurs de produits dopants : les sportifs, les culturistes, les militaires, les artistes et « les autres ». Plus de 30 millions de personnes dans le monde consommeraient ainsi des produits dopants de toutes catégories, induisant un marché clandestin, le plus souvent dirigé par des organismes mafieux. « Il faut donc traiter le problème du dopage comme le trafic de drogues », déclare-t-il. C’est un véritable problème de santé publique.

 

Outre les sportifs, les plus grands consommateurs déclarés, ou en tout cas prouvés, sont les militaires, et ce, depuis l’Antiquité, comme nous l’évoquions précédemment. Un grand nombre de

produits dopants ont été testés durant divers conflits, que ce soit pour augmenter la vigilance et éviter l'endormissement, ou encore pour diminuer la peur et augmenter l’agressivité.

 

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Le dopage des cadres filledelaterre@live.fr